La messagère du Seigneur

La nuit dernière, en vision, j’étais debout devant une assemblée de nos membres, délivrant un message énergique concernant la vérité présente et le devoir actuel. Après le discours plusieurs se groupèrent autour de moi pour me poser des questions. Ils demandaient tant d’explications, sur cette question, sur cette autre, et encore une autre, que je finis par leur dire: “S’il vous plaît, une question à la fois, pour éviter toute confusion.”

Ensuite je leur adressai l’appel suivant: “Pendant des années vous avez eu des preuves que le Seigneur m’a confié une tâche. On ne pourrait souhaiter de plus grandes preuves. Voulez-vous faire fi de toutes ces preuves, comme s’il s’agissait d’une toile d’araignée, pour obéir à la suggestion d’un incrédule? Ce qui afflige mon cœur c’est de voir que plusieurs de ceux qui sont maintenant troublés et tentés sont justement ceux qui ont eu des preuves abondantes et des occasions d’examiner, de prier et de comprendre; et voici qu’ils ne savent pas discerner la nature des sophismes qui leur sont présentés pour les amener à rejeter les avertissements divins destinés à les préserver des séductions des derniers jours.”

Il en est qui se sont achoppés au fait que j’ai dit que je ne prétends pas au titre de prophétesse; et ils ont demandé: Pourquoi?

Je n’avance aucune prétention, si ce n’est ceci: J’ai été désignée comme la messagère du Seigneur; il m’a appelée dans ma jeunesse à être sa messagère, à recevoir sa parole et à communiquer un message clair et précis au nom du Seigneur Jésus.

Alors que j’étais encore jeune on m’a souvent demandé: Etes-vous une prophétesse? Ma réponse invariable a été: Je suis la messagère du Seigneur. Je sais que plusieurs m’ont appelée prophétesse, mais je n’ai jamais prétendu à ce titre. Mon Sauveur m’a déclaré que je suis sa messagère. Il m’a dit: “Ta tâche consiste à porter ma parole. On doit s’attendre à des choses étranges; je t’ai mise à part dès ta jeunesse pour apporter un message à ceux qui s’égarent, présenter la Parole aux incroyants, et réprimander par la plume et par la voix, au moyen de la Parole, ceux qui se rendent coupables d’actions répréhensibles. Exhorte par la Parole. Je te ferai comprendre ma Parole; elle ne sera pas pour toi un langage étrange. Avec la vraie éloquence de la simplicité, par la voix et par la plume, mes messages seront transmis par quelqu’un qui n’a pas fréquenté les écoles. Mon Esprit et ma puissance t’accompagneront.

”Ne crains pas les hommes, car mon bouclier te protégera. Ce n’est pas toi qui parles: c’est le Seigneur qui donne des messages d’avertissement et de répréhension. Qu’aucune circonstance ne te fasse dévier de la vérité. Communique la lumière que je te donnerai. Les messages livrés pour ces derniers jours seront consignés dans des livres et s’élèveront à jamais contre ceux qui, après s’être réjouis dans la lumière, se sont laissés gagner par les séductions du mal.”

Pourquoi n’ai-je pas réclamé le titre de prophétesse? — Parce qu’aujourd’hui plusieurs de ceux qui se donnent pour prophètes jettent l’opprobre sur la cause du Christ; et aussi parce que mon œuvre couvre davantage que ce que le mot prophète signifie.

Lorsque cette œuvre me fut confiée pour la première fois, je suppliai le Seigneur de placer ce fardeau sur quelque autre personne. L’œuvre me paraissait si étendue et si profonde que je craignais de ne pouvoir l’accomplir. Mais l’Esprit du Seigneur m’a rendue capable de m’acquitter de la tâche qui m’a été confiée.

Dieu m’a montré clairement les diverses manières dont il voulait m’employer en vue d’une œuvre particulière. “Si tu délivres les messages avec fidélité en persévérant jusqu’à la fin, tu mangeras du fruit de l’arbre de vie, tu boiras de l’eau du fleuve de vie”: telle est la promesse qui m’a été faite dans des visions.

Le Seigneur m’a donné beaucoup de lumière au sujet de la réforme sanitaire. Je devais accompagner mon mari en qualité de missionnaire chargée du travail médical. Je devais donner un exemple à l’Eglise en soignant des malades chez moi. C’est ce que j’ai fait, administrant de vigoureux traitements à des femmes et à des enfants. En qualité de messagère officielle du Seigneur, je devais parler sur le sujet de la tempérance chrétienne. J’ai mis tout mon cœur à cette œuvre, m’adressant à de vastes assemblées, exposant la tempérance dans le sens le plus large.

Il m’a été dit que je dois constamment insister auprès de ceux qui font profession de croire à la vérité sur la nécessité de la pratiquer. Ceci implique la sanctification, sanctification qui exige que l’on cultive et développe tous les talents en vue du service du Seigneur.

J’ai reçu la mission de ne pas négliger ceux qui ont subi des torts. J’ai été chargée en particulier de protester contre les abus commis par l’autorité ecclésiastique contre les ministres de l’Evangile. Si désagréable que ce devoir puisse paraître, je dois réprimander l’oppresseur et plaider en faveur de la justice. Je dois montrer la nécessité de maintenir la justice et l’équité dans toutes nos institutions.

Si je vois des pasteurs avancés en âge négligés par ceux qui occupent des positions dans l’œuvre, je dois rappeler leur devoir à ceux qui ont pour mission de s’en occuper. Des prédicateurs ayant accompli fidèlement leur tâche ne doivent être ni oubliés ni négligés quand leur santé vient à manquer. Nos fédérations ne doivent pas se montrer indifférentes à l’égard des besoins de ceux qui ont porté les fardeaux de l’œuvre. Jean avait blanchi au service du Seigneur quand il fut déporté à Patmos. Sur cette île solitaire il reçut plus de communications du ciel qu’il n’en avait obtenues sa vie durant.

Après mon mariage il m’a été montré que je devais m’intéresser tout particulièrement à des orphelins de mère et de père, prenant quelques-uns à ma charge pour un temps, puis leur procurant un foyer. C’est ainsi qu’il m’était donné d’être en exemple.

Appelée à beaucoup voyager, très occupée par mes travaux littéraires, j’ai pris néanmoins des enfants de trois ou cinq ans et les ai préparés à occuper une position. De temps en temps j’ai pris chez moi des enfants de dix à seize ans, les entourant de soins maternels et les préparant pour le service. J’ai senti que mon devoir exigeait que je présente ce travail à nos membres, car il y a dans chacune de nos églises des personnes qui devraient être conscientes de leur responsabilité à cet égard.

Etant en Australie je me suis livrée aux mêmes occupations, accueillant à mon foyer des orphelins qui eussent été exposés à des tentations risquant d’entraîner la perte de leurs âmes.

En Australie nous* avons aussi travaillé en qualité de missionnaires médicaux. A certains moments ma maison à Cooranbong est devenue un refuge pour des malades et des affligés. Ma secrétaire, qui avait été instruite au Sanatorium de Battle Creek, se tenait à mes côtés, faisant office d’infirmière missionnaire. Ses services étaient gratuits; c’est ainsi que nous avons gagné la confiance des gens par l’intérêt que nous avons montré à des malades et à des personnes souffrantes. Plus tard la Maison de Santé de Cooranbong a été établie et nous avons été déchargés de ce fardeau.

Je n’ai jamais prétendu être une prophétesse. Si quelqu’un m’appelle ainsi, je ne lui chercherai pas chicane. Mon œuvre s’est étendue dans tant de directions que je ne puis m’appeler autrement que messagère, chargée d’apporter un message de la part du Seigneur, à son peuple, et d’entreprendre tout ce qui me serait commandé.

La dernière fois que j’ai été à Battle Creek, j’ai déclaré devant une grande assemblée que je ne prétends pas au titre de prophétesse. C’est du moins ce que j’ai eu l’intention de dire à deux reprises. Si quelqu’un a compris autre chose, qu’il sache en tout cas que c’est bien là ma pensée: je ne réclame pas le titre de prophétesse.

J’ai su que certains désiraient savoir si Mme White maintient encore les vues qu’elle a exprimées il y a longtemps déjà, lorsqu’on l’a entendue dans le parc du sanatorium, ou au Tabernacle, ou lors des congrès tenus dans les environs de Battle Creek. Je leur ai assuré que le message qu’elle donne aujourd’hui est exactement le même que celui qu’elle a proclamé durant un ministère public de soixante ans. Il lui reste à offrir au Maître le même service qui lui fut demandé quand elle était jeune fille. C’est du même Instructeur qu’elle reçoit ses leçons. Elle continue à recevoir cette directive: “Fais savoir à d’autres ce que je t’ai révélé. Ecris les messages que je t’ai donnés, afin qu’ils deviennent accessibles à tous.” Ce qu’elle s’est efforcée de faire.

J’ai écrit bien des livres et ils ont eu une grande diffusion. Il m’eût été impossible, par moi-même, de présenter la vérité dans ces livres, mais le Seigneur m’a accordé l’aide de son Esprit. Ces livres, qui contiennent les instructions reçues du Seigneur au cours des soixante dernières années, communiquent la lumière du ciel; ils résistent à l’examen.

A l’âge de soixante-dix-huit ans je poursuis mon activité. Nous sommes tous entre les mains du Seigneur; je lui fais confiance, sachant qu’il n’abandonnera jamais ceux qui placent en lui leur confiance. Je me remets à sa garde.

“Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère.” 1 Timothée 1:12.
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