David dit: “La loi de l’Eternel est parfaite.” Psaumes 19:8. “Depuis longtemps j’ai appris à connaître tes enseignements; car tu les as établis pour toujours.” Psaumes 119:152 (V. synodale). Et Paul atteste: “La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.” Romains 7:12.
En tant que Régisseur suprême de l’univers, Dieu a constitué des lois non seulement pour le gouvernement de tous les êtres vivants, mais aussi pour les opérations de la nature. Toutes choses, grandes ou petites, animées ou inanimées, doivent obéir à des lois invariables qui ne peuvent être méconnues. Aucune exception à cette règle, car rien de ce qu’a fait la main divine n’a été oublié par l’intelligence divine. Mais alors que tout dans la nature est soumis à des lois naturelles, l’homme seul, en tant qu’être intelligent, est sujet à répondre à la loi morale, dont il est capable de comprendre les exigences. A l’homme seul, couronnement de la création, Dieu a donné une conscience apte à comprendre les exigences sacrées de la loi divine, et un cœur capable de l’aimer en la déclarant sainte, juste et bonne; aussi une obéissance prompte et parfaite est-elle exigée de l’homme. Néanmoins Dieu ne le force pas à obéir, lui laissant sa liberté d’agent moral.
Il en est peu qui comprennent le sujet si important de la responsabilité personnelle de l’homme. Chacun de nous peut obéir et vivre, ou bien transgresser la loi de Dieu, défier son autorité et recevoir la punition méritée. Aussi la question se pose avec force à chaque âme: Obéirai-je à la voix céleste, aux dix paroles prononcées au Sinaï, ou me joindrai-je à la multitude qui foule aux pieds cette loi flamboyante? Ceux qui aiment Dieu trouveront leurs délices à obéir à ses commandements, à faire ce qui lui plaît. Mais le cœur naturel hait la loi divine et déclare la guerre à ses saintes exigences. Les hommes ferment leurs âmes à la lumière divine; ils refusent de la suivre alors qu’elle brille sur eux. Ils sacrifient la pureté du cœur, la faveur de Dieu et l’espoir du ciel à des satisfactions égoïstes ou à des gains mondains.
“La loi de l’Eternel est parfaite” (Psaumes 19:8), a dit le psalmiste. Qu’elle est magnifique dans sa simplicité, son ampleur et sa perfection, la loi de Jéhova! Elle est si brève que l’on peut aisément apprendre par cœur chacun de ses préceptes, et cependant à portée assez vaste pour exprimer toute la volonté de Dieu, et pour s’appliquer non seulement aux actions extérieures, mais aussi aux pensées, aux intentions, aux désirs et aux émotions du cœur, ce dont les lois humaines sont incapables, car elles ne s’occupent que des actions extérieures. Un transgresseur peut réussir à cacher ses méfaits; quelque criminel qu’il soit, — voleur, meurtrier ou adultère, — la loi humaine ne saurait le condamner comme coupable aussi longtemps qu’il n’a pas été découvert. La loi de Dieu prend note de la jalousie, de l’envie, de la haine, de la malice, de la vengeance, de la convoitise, de l’ambition qui sourdent dans l’âme sans avoir encore trouvé à se traduire en action extérieure, parce que la volonté y était, mais l’occasion a manqué. Et ces émotions coupables seront prises en considération au jour où “Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal”. Ecclésiaste 12:14.
La loi de Dieu est simple, facile à comprendre. Il y a des hommes qui se vantent orgueilleusement de ne croire que ce qu’ils comprennent; ils oublient que la vie humaine et la nature dans ses manifestations de la puissance divine recèlent des mystères que la philosophie la plus profonde, les recherches les plus étendues sont impuissantes à expliquer. Aucun mystère, en revanche, dans la loi de Dieu. Tous peuvent comprendre les grandes vérités qu’elle renferme. L’intelligence la plus faible peut en saisir les règles; le plus ignorant peut régler sa vie et former son caractère d’après cette règle divine. Si les enfants des hommes voulaient obéir à ces lois dans toute la mesure de leur capacité, ils gagneraient une force intellectuelle et une faculté de discernement qui leur feraient mieux comprendre les desseins et les plans de Dieu. Ce progrès se poursuivrait non seulement dans cette vie-ci, mais jusque dans l’éternité; en effet, aussi loin que nous avancions dans la connaissance de la sagesse et de la puissance de Dieu, l’infini reste encore devant nous.
La loi divine nous demande d’aimer Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes. Là où cet amour ne s’exerce pas, la plus haute profession de foi n’est que pure hypocrisie. “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes” (Matthieu 22:37-40), a dit le Christ.
La loi exige une parfaite obéissance. “Quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.” Jacques 2:10. Aucun de ces dix préceptes ne peut être transgressé sans qu’il y ait déloyauté envers le Dieu du ciel. Dévier tant soit peu de ses exigences, par négligence ou volontairement, constitue un péché, et tout péché expose le pécheur à la colère de Dieu. L’obéissance était la seule condition à remplir par l’ancien Israël pour bénéficier de l’accomplissement des promesses qui assuraient les plus grands privilèges au peuple de Dieu; l’obéissance à la loi attirera aujourd’hui les plus riches bénédictions sur les individus et les nations, les mêmes bénédictions auxquelles les Hébreux auraient pu participer.
L’obéissance à la loi est essentielle, non seulement à notre salut, mais aussi à notre bonheur et à celui des personnes qui sont en rapport avec nous. “Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur.” Psaumes 119:165. Ainsi s’exprime la Parole inspirée. Et voici que l’homme, cet être fini, veut présenter au monde cette loi sainte, juste et bonne, cette loi de liberté, que le Créateur a adaptée aux besoins de l’homme, comme si c’était un joug d’esclavage, que personne ne saurait porter. Mais c’est le pécheur pour qui la loi est un joug pénible à porter; c’est le transgresseur qui ne sait découvrir aucune beauté dans ses préceptes. C’est qu’en effet, l’affection de la chair “ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas”. Romains 8:7.
“C’est par la loi que vient la connaissance du péché.” Romains 3:20. Car “le péché est la transgression de la loi”. 1 Jean 3:4. C’est la loi qui donne aux hommes la conviction du péché; il faut qu’ils se sentent pécheurs, exposés à la colère divine, avant qu’ils puissent se rendre compte qu’ils ont besoin d’un Sauveur. Satan s’efforce continuellement d’ôter à l’homme le sentiment de la gravité du péché. Ceux qui foulent aux pieds la loi de Dieu accomplissent l’œuvre du grand séducteur; ils rejettent, en effet, l’unique règle définissant le péché et troublant la conscience du transgresseur.
La loi de Dieu atteint les mobiles secrets qui, bien que coupables, sont souvent pris à la légère, alors qu’ils sont la base du caractère et ce qui permet de le juger. C’est le miroir dans lequel le pécheur doit se regarder s’il veut pouvoir apprécier sainement son caractère moral. Quand il se voit condamné par cette grande règle de justice, il doit sans retard se repentir de ses péchés et rechercher le pardon à travers le Christ. Négligeant ce devoir plusieurs tentent de briser le miroir qui révèle leurs défauts, et d’annuler la loi qui signale les imperfections de leur vie et de leur caractère.
Nous vivons à une époque de grande méchanceté. Des multitudes sont esclaves d’usages coupables et de mauvaises habitudes, et il n’est pas facile de rompre leurs chaînes. L’iniquité, tel un déluge, inonde la terre. Des crimes que l’on ose à peine nommer sont commis chaque jour. Et cependant des hommes se donnant pour des sentinelles placées sur les murs de Sion se risqueront à enseigner que la loi était donnée aux Juifs seulement, et qu’elle a été abolie et remplacée par les glorieux privilèges apportés par l’Evangile. N’y a-t-il pas un rapport entre cette prédominance d’iniquité et de crimes et le fait que des prédicateurs et leurs auditeurs maintiennent et enseignent que la loi n’est plus en vigueur?
La loi de Dieu nous condamne, non seulement à cause de ce que nous faisons, mais aussi à cause de ce que nous ne faisons pas. Nous ne devons pas chercher à nous justifier alors que nous omettons de faire ce que la loi demande. Non contents de cesser de mal faire, nous devons apprendre à faire le bien. Dieu nous a dotés de facultés qui doivent être employées à faire de bonnes œuvres; si ces facultés ne sont pas mises à l’œuvre, nous serons certainement traités de serviteurs méchants et paresseux. Il se peut que nous n’ayons pas commis de graves péchés enregistrés contre nous dans les livres du ciel; mais nous sommes condamnés pour n’avoir pas accompli des actes purs, bons, élevés et nobles, et avoir démontré par là que nous n’avons pas mis à profit les talents à nous confiés.
La loi de Dieu existait avant la création de l’homme. Elle était adaptée à des êtres saints; les anges eux-mêmes y étaient soumis. Les principes de justice n’ont pas varié depuis la chute. La loi n’a subi aucune diminution; aucun de ses préceptes n’était sujet à amélioration. Telle qu’elle a existé dès le commencement, telle elle subsistera à travers toute l’éternité. “Depuis longtemps j’ai appris à connaître tes enseignements, a dit le psalmiste; car tu les as établis pour toujours.” Psaumes 119:152 (V. synodale).
afsn nr:1 | |
afsn nr:2 | |
afsn nr:3 | |
afsn nr:4 | |
afsn nr:5 | |
afsn nr:6 | |
afsn nr:7 | |
afsn nr:8 | |
afsn nr:9 | |
afsn nr:10 | |
afsn nr:11 | |
afsn nr:12 | |
afsn nr:13 |